La culture comme la proximité géographique des aliments ou la religion influencent la façon de se nourrir. Il n’y a donc pas une seule manière de s’alimenter mais une multitude. Aussi, expérimenter la cuisine du monde est aussi bon pour votre curiosité que pour votre plaisir et votre corps. Voyage culinaire dans les assiettes asiatiques, latines, européennes et africaines pour découvrir des rituels alimentaires différents.
Les cuisines européennes
En guise d’entrée, un petit tour chez nos voisins illustre combien les habitudes varient aussi bien en habitudes qu’en aliments.
- En Espagne , on dîne tard, après 21h, les ingrédients des plats font la part belle aux pommes-de-terre, riz, haricots rouges, accompagnés de jambon cru, ou de poisson (moule ou poulpe) sur les côtes espagnoles. La cuisine d’Amérique latine utilise également des ingrédients similaires.
- En Italie, le rythme est assez proche de celui de la France. L’ingrédient star est le blé, décliné en succulentes pâtes à presque tous les repas (et en pizza). Les légumes marinés et la charcuterie complètent le tableau. Les viandes en sauce et autres ragoûts sont fréquents sur les tables italiennes.
- Plus au Nord, on dîne tôt de 17h à 19h. Quant aux plats, les pommes de terre sont omniprésentes, le chou tient bien la corde. Côté protéines : viandes en sauce, viande de porc et saucisses.
Le rituel du repas
Globalement, en Europe, les journées sont rythmées par 3 repas, composés d’une entrée et d’un plat principal, complété parfois par un dessert. Les quantités de chaque plat sont plutôt raisonnables. A noter la consommation importante de laitages (lait, yaourt, fromages).
La nature inspire la cuisine scandinave
Un régime façonné par la Nature
En Scandinavie, l’alimentation se doit d’être en harmonie avec la nature. Il est donc essentiel de consommer des aliments produits localement et non transformés. En outre, le climat nordique exige une adaptation du corps aux températures froides. L’alimentation répond à ces besoins en étant riche en oméga 3, en fibres, en antioxydants et en vitamine D. Enfin, culturellement, les scandinaves préconisent un mode de vie sain, sans tabac ni alcool.
Dans l’assiette scandinave
Le « régime scandinave » présente les aliments suivants :
- Les poissons gras (harengs, maquereaux, saumon).
- Le gibier.
- Les céréales complètes (avoine, orge, seigle).
- Les pommes et les petites baies (airelles, cassis, mûres).
- Les choux, carottes et pommes de terre.
- Les yaourts.
- Les infusions (à base d’angélique, de bouleau, de lichen et de thym).
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L’art de se nourrir au Japon
L’esprit de la cuisine japonaise : le Hachi bu
Les japonais respectent le principe du “Hachi Bu”, à savoir se sentir léger après le repas pour digérer le plus facilement possible. C’est pourquoi les japonais visent à ne pas remplir leur estomac à plus de 80%.
Dans le bol des japonais
Les japonais ont pour habitude de consommer les aliments suivants :
- L’alimentation est pauvre en sucre, en fromage, en friture et en confiserie. La viande est souvent remplacée par le tofu ou natto.
- Les habitants du soleil levant consomment essentiellement des légumes, du konjac (un excellent coupe faim), du soja, des herbes, du poisson, du riz, des huiles végétales (sésame, colza etc.), du miso. Les aliments sont plus souvent crus que cuits.
- L’hydratation est très importante pour les japonais. Les soupes et « bouillons » sont régulièrement proposés dans les repas, tout comme les thés et infusions (de sarrasin par exemple).
Le rituel du repas
- Traditionnellement, avant chaque repas, les japonais se lavent les mains avec une serviette chaude.
- 3 repas par jour, un petit déjeuner salé (bouillon + riz en général), un bento rapide au déjeuner, et un dîner « traditionnel » composé de riz + soupe + 3 accompagnements
- Les plats sont communs à tous et disposés sur la table de façon à pouvoir les partager facilement.
- Le repas est ponctué par un thé de façon à ce que la digestion se passe le mieux possible.
L’équilibre alimentaire chinois
L’esprit de la cuisine chinoise : l’équilibre Yin et Yang
En médecine chinoise, les deux sources d’énergies (Qi) du corps viennent de la respiration et de l’alimentation. L’alimentation joue donc un rôle central pour la santé des chinois. Aussi, une mauvaise alimentation entraîne une baisse d’énergie, du stress, un sommeil perturbé, etc.
Chaque aliment possède des propriétés qui ont une action sur le corps : le salé influence les reins, l’amertume le coeur, l’acidité le foie, le sucré le pancréas. Les aliments ont également une énergie qu’il convient d’équilibrer : le Yin (rafraîchissant : légumes crus par exemple) et le Yang (chauffant : aliments épicés). Les aliments Yin peuvent être plus abondants en été et les aliments Yang en hiver. Au quotidien, les aliments à privilégier sont : les protéines (poissons et viandes), les légumes (de préférence cuits pour une meilleure digestion) et les huiles riches en oméga 3 (pour le système nerveux et la protection de l’intestin grêle).
Dans l’assiette des chinois
- Les chinois consomment majoritairement des légumes en soupe ou sautés, en complément de féculents riz ou farine de blé (nouilles).
- La friture ou les plats sautés et grillés sont les modes de cuisson privilégiés.
- Le mode de conservation « fermentation, séchage et macération » est largement développé en Chine, comme dans de nombreux pays asiatiques.
Le rituel du repas
L’alimentation chinoise respecte également d’autres règles :
- Manger à des heures fixes.
- Prendre les repas en étant assis.
- Faire une courte sieste après le déjeuner.
- Eviter les boissons froides : préférer des boissons chaudes pendant les repas et à température ambiante ou tièdes en dehors des repas.
- Consommer les fruits en dehors des repas.
L’Amérique du Sud : l’origine de nos aliments (Pérou)
Un régime équilibré
Si nous consommons aujourd’hui des pommes de terre, nous le devons à l’Amérique du Sud et plus précisément au Pérou ! Les habitudes alimentaires locales privilégient des plats complets, avec une viande, des légumes, des féculents et des fruits. Un régime alimentaire particulièrement équilibré en somme.
Dans l’assiette des péruviens
L’alimentation péruvienne est très métissée et a été enrichie par la cuisine maure. Elle se compose essentiellement de :
- féculents (riz, quinoa, haricots rouge ou noirs, pomme de terre).
- de viande (principalement poulet) et poisson dans les zones côtières.
- des fruits (fruits de la passion) et des légumes (tomates, poivrons, avocats).
- des céréales (orge).
Le rituel du repas
- La journée est ponctuée de 3 repas, ou d’un seul selon les catégories sociales.
- Le repas se distingue par des quantités importantes d’aliments, partagé en famille. Un vrai moment de convivialité.
En Afrique, les sauces épicées à la fête
Les points communs de la cuisine Africaine
L’alimentation en Afrique présente des similitudes du Nord au Sud. Les féculents (riz, semoule, millet) dominent très largement la composition des plats. Les plats en sauce sont omniprésents, tout comme les épices.
Dans les plats africains
L’alimentation subsaharienne
- Les féculents tels que les céréales et surtout les tubercules : manioc, igname, patate douce, etc.
- Quelques légumes (tomates, aubergines, piments) et de rares fruits.
- Assez peu de viande et du poisson sur les zones côtières.
- Peu de laitages.
L’alimentation au Maghreb
- La semoule de blé et les légumineuses (pois chiches, haricots rouge, lentilles) et les pommes de terre occupent une place de choix dans les plats.
- Les légumes sont également largement présents dans les plats, aux côtés des viandes (mouton, volaille)
- Les fruits consommés sont aussi frais que secs, utilisés en desserts comme dans les plats salés.
- Les laitages composent également les repas, tout comme les pâtisseries, très sucrées (miel).
Le rituel du repas
- En Afrique subsaharienne : généralement un repas avec un plat unique abondant, partagé en toute convivialité.
- Au Maghreb : trois repas jalonnent la journée, le dîner est copieux, avec une entrée (crudités, feuilles de brick farcies), un plat à base de légume (et viande) et des pâtisseries. Le partage est également culturel.
Crédit Photo : AURELIE LUYLIER